Budget primitif emploi 2026 - l'UNSA Ville de Paris vote contre!

Budget primitif emploi 2026 - l'UNSA Ville de Paris vote contre!

Mobilisés contre les suppressions de postes ! Retrouvez la déclaration liminaire de l'UNSA Ville de Paris en CST Central du 24 novembre 2025


DECLARATION LIMINAIRE DE L'UNSA AU CST CENTRAL

DU 24 NOVEMBRE 2025


Déclaration point 2 : Budget primitif emploi 2026
 

 

A Paris, le lundi 24 novembre 2025

 

Madame la Présidente, Mesdames, Messieurs,

   

         Tout d’abord nous tenons à remercier les équipes de la DRH et de la DFA pour l’importance du travail fourni pour ce budget et les documents complémentaires reçus tels les tableaux annexes par Direction contrairement au budget primitif emploi 2025.

 

Par contre, nous restons toujours dans l’attente de la communication des annexes patrimoniales, cartographie par catégories, c’est-à-dire les états du personnel par corps et par grade (requête Totem d’après le glossaire communiqué par la DRH en 2022).

 

          Si l’on s’en tient à la récapitulation générale, nous arrivons à un solde net de + 205 postes budgétaires. Cependant, à y regarder de plus près, de cette balance nette de 205 créations de postes, il convient d’enlever 444,5 postes se décomposant en 423,5 redéploiements et 21 changements de périmètre ainsi que 322 postes de résorption de l’emploi précaire.

 

Si déprécariser des emplois en les intégrant aux effectifs de la Ville est une démarche positive, ils ne peuvent cependant être présentés comme des créations de postes. C’est d’ailleurs ce qui a été indiqué dans le glossaire du budget emploi.

 

D’ailleurs grâce à ce glossaire officiel fourni par la DRH en 2022 en annexe du le CST Central de cette année-là nous savons également que le redéploiement équivalant à une suppression de poste, le solde net, c’est-à-dire les seules vraies créations de postes, se situent donc à 205 postes budgétaires.

 

Alors que nombre de services se trouvent aujourd’hui et depuis des mois, voire des années en situation dite « de tension » du fait de postes vacants ou visiblement en sous effectifs, ce budget emploi 2026 laisse dubitatif pour ne pas dire incrédule.

 

         Concernant les directions gagnantes et perdantes, la DPMP, comme depuis plusieurs exercices, remporte la médaille d’or avec + 400 postes suivie de très loin par les nouveaux services publics aux Parisiens (+111 postes).

 

Nous allons donc faire un premier focus sur ce point avant d’évoquer les situations de corps particulièrement en tension, pour lesquels on se paye même le luxe de supprimer des postes : les secrétaires médico-sociales, les AAAS (adjoint d’animation et d’activité sportive), les ASEM (agents spécialisés des écoles maternelles), les AAP (adjoint d’animation parisienne) et enfin les PVP (professeurs de la Ville de Paris).

 

Concernant le premier point, la DPMP, pour y regarder de plus près, nous sommes loin de la création annoncée de 400 postes pour la police municipale parisienne. En effet, seuls 150 postes d'agents de police municipale sont créés, le reste est composé de 225 agents d'accueil et de surveillance et de 25 chefs de service de police municipale.

 

Concernant les autres points l’UNSA attire votre attention sur la situation du corps des Secrétaires médico-sociales (SMS) qui est en tension, notamment à la Direction de la Santé Publique et au Service de l’Accès aux Soins (SAS).

 

Début septembre 2025, un centre médico-social a dû fermer ses portes quelques jours car les quatre SMS d’accueil étaient en arrêt de maladie, 2 d’entre elles le sont encore à l’heure actuelle.

 

Il y a 2 ans, les Infirmières et les SMS de ce même centre rencontraient déjà des difficultés persistantes à exercer leurs missions dans de bonnes conditions du fait du sous-effectif de personnel administratif et paramédical, ce qui a entraîné des conditions de travail dégradées, de la fatigue voire de l’épuisement physique et psychique.

 

On observe actuellement un vrai problème de recrutements de SMS à la DSP : peu de candidats postulent au concours, que ce soit en interne ou en externe ou sur les postes à pourvoir (manque d’attractivité des postes proposés qui sont pour la majorité, des postes d’accueil du public, travail en soirée ou le samedi matin, et ce, malgré la revalorisation des rémunérations grâce au Ségur 3 que perçoivent les agents).

 

À noter que ce Ségur 3 ne rentre pas en compte dans le calcul de la retraite… !

 

La DSP projette l’ouverture de nouveaux équipements de santé, nous ne pouvons que nous en réjouir mais il est nécessaire de renforcer les équipes déjà existantes qui s’essoufflent pour maintenir un service de qualité auprès des usagers et une continuité du service.

 

Le vivier SMS se remplit alors avec des Auxiliaires de puériculture en « reclassement », qui doivent faire le deuil de leur métier et qui ont besoin d’un vrai parcours de formation afin de se familiariser avec l’outil informatique ; les prises de poste sont difficiles… Être SMS ce n’est pas la voie de garage des agent.e.s « usées » de par leur ancien métier, c’est un métier à part entière qui exige de nombreuses compétences aussi bien médicales qu’administratives.

Les adjoints administratifs ne sont guère intéressés d’être promus dans le corps des SMS et préfèrent être promus Secrétaire Administratif… Dommage que ce corps n’ait pas fusionné avec le corps des SA… ou tout du moins intégré le même système de revalorisation de l’IFSE que les SA.

 

Enfin, le métier de SMS est un métier qui n’a pas de déroulement de carrière attractif, aucune promotion en catégorie A (si : UNE cette année, du jamais vu auparavant !) et pour une première fois un examen professionnel d’Attaché organisé cette année et ouvert aux SMS.

 

Nous attendons les mêmes avancées que pour les corps techniques de catégorie B : à savoir, des grilles indiciaires plus favorables, le transfert de primes en 8 points majorés, et la création de deux échelons supplémentaires.

 

Concernant maintenant  la situation de l’animation, le projet soumis à ce CST Central fait état de la suppression de 54 postes titulaires d’AAAS (adjoint d’animation et d’activité sportives) (partiellement compensés par 50 postes d’adjoints d’animation mais contractuels), de la suppression de 40 postes d’ASEM (agent spécialisé des écoles maternelles) et de 6 postes d’AAP (adjoint d’animation parisienne).

 

L’UNSA est totalement opposée à ces suppressions dans des métiers en tension.

 

L’argumentaire de la Ville s’appuie sur le constat de la seule baisse de la démographie scolaire.

 

Toutefois, concernant nos métiers auprès des enfants, les personnels souffrent quotidiennement d’une problématique de sous-effectifs et de précarité. Plus de personnel est nécessaire afin de garantir un accueil de qualité, la sécurité des enfants et particulièrement des EBEP (élèves à besoins éducatifs particuliers) et des enfants porteurs de handicap.

 

L’UNSA continue de défendre et de revendiquer ses positions concernant la déprécarisation, le respect des taux d’encadrement et les conditions de travail.

 

Ces suppressions sont en total contre-courant des besoins du terrain.

 

Enfin,  pour les PVP, professeurs de la Ville de Paris, la suppression de 20 postes en totale contradiction avec les annonces de l’année dernière et le vœu du Conseil de Paris constitue une atteinte sans précédent contre ce corps.

 

Si la Ville reste sourde à nos revendications, des actions concrètes suivront afin de défendre nos revendications et nos métiers.

 

Naturellement compte tenu de la présentation actuelle, l’UNSA donnera un avis défavorable à ce point de l’ordre du jour.