Postes vacants et prime de remplacement
Désaffection de certains postes, manue d'attractivité, problèmes mise à jour fichier RH -la Ville de Paris compte 3644 postes vacants sur sa plateforme interne - une charge de travail supplémentaire qui dégrade les condition de travail des agents en poste même avec la prime de remplacement instaurée.
A Paris, le lundi 4 décembre 2023
En 2022, le Rapport Social Unique (RSU ex Bilan Social) indique que le taux de mobilité à la Ville de Paris était de 14,8%, soit 7 701 agents qui ont changé de poste.
Le site "Postes Vacants" de la Ville de Paris, qui permet d'identifier les postes vacants et de consulter les fiches de postes correspondantes, répertorie au 30 novembre 2023
3 644 postes vacants. Parmi ces fiches de poste, 1 127 ont été mises en ligne en 2022 voire antérieurement, certaines datant même de décembre 2018 !
Problème de mise à jour, désaffection persistante de certains postes ou manque d’attractivité de la Ville de Paris ? Les trois à la fois ? D’après nos informations, le travail de « toilettage » des fiches de postes serait lancé par la DRH en lien avec les Directions, ceci dans la perspective du déploiement d’une nouvelle plateforme en 2024 qui remplacerait le site "Postes Vacants".
Néanmoins, si cela résout le premier problème, les deux autres restent en suspens et pour pallier à ces postes vacants, ce sont souvent les collègues qui doivent réaliser des tâches supplémentaires en plus des leurs, ce qui accroît très significativement leur charge de travail.
Pour faire face à cette situation, la Direction des Ressources Humaines a mis en place une prime de remplacement notamment pour les UGD/SGD bénéficiaires de la sujétion « métiers RH. » Cette prime de 200 € par mois complet d’agent remplacé (montant divisé par le nombre d’agents assurant le remplacement de l’agent absent) est destinée à compenser les remplacements pour des absences d'au moins 1 mois, pour des raisons de maladie, de congé maternité ou, simplement, en cas de vacance de poste. Cette prime n'est pas attribuée en cas de congés annuels (CA), de jours de réduction du temps de travail (JRTT) ou de compte épargne-temps (CET), sauf si ce dernier précède le départ définitif de l'agent.
Même si cela ne résout pas le problème structurel de la vacance de postes, l'UNSA considère que l'instauration de cette prime est une avancée car c’est un signe de reconnaissance du dévouement de nos collègues UGD afin d’assurer la continuité du service public. Mais, pourquoi ne pas étendre cette reconnaissance à l'ensemble des agents confrontés à la nécessité de remplacer leurs collègues ?