Télétravail : maintenons la cohésion, même en distanciel

Télétravail : maintenons la cohésion, même en distanciel

L'UNSA fait le point sur le télétravail question cohésion et encadrement.


TELETRAVAIL : MAINTENONS LA COHESION,
MEME EN DISTANCIEL
 

A Paris, le mardi 17 décembre 2024

 

Avant la crise Covid-19, environ 1 300 agents pratiquaient le télétravail. Aujourd'hui, ce chiffre atteint 9 700. En quelques mois, ce qui était une exception est devenu la norme, modifiant profondément notre rapport au travail et à l'autre. La restitution de l’enquête télétravail était à l’Ordre du Jour de la FS-SSCT Centrale du 11 décembre 2024.

Le télétravail est presque à l’unanimité apprécié : sa mise en place a eu un impact positif pour 94% des agents, et 58% souhaitent télétravailler davantage. En réduisant les trajets, il libère du temps pour la vie personnelle. La distance domicile-travail est prise en compte dans le nombre de jours de télétravail accordés,  et semble influer dans le choix du poste.

Si forte disparité existe entre les directions, la part la plus importante des agents télétravaille deux jours par semaine (45%) . Pourtant, l’allocation forfaitaire télétravail est plafonnée par la Ville de Paris à 48 jours par an, bien en dessous des 88 jours prévus dans l’Arrêté ministériel du 23 novembre 2022. Ce paradoxe, inégalité de traitement doit être résolu, et ce d’autant que nos collègues des administrations parisiennes de la Préfecture de police suivent depuis le début l’arrêté de l’État.
Cette exigence n’est pas nouvelle pour l’UNSA qui la réitère aujourd’hui, même si nous savons que cette décision relève plutôt du CST central, mais pour paraphraser Alfred Capus, tout n’est-il pas dans tout et réciproquement ?

En outre, l’UNSA constate parfois des blocages de versement de l’allocation forfaitaire télétravail lorsque la date d’effet de la convention est antérieure à la signature de celle-ci : une erreur technique, qui pourrait être facilement évitée par une correction de FMCR.

Le télétravail dérogatoire est également un atout pour les agents ayant des problèmes de santé tant pour lui-même que pour un proche.
Aussi, pour des raisons de santé ponctuels, l’UNSA est favorable à l’allègement de la procédure actuelle d’octroi de jours supplémentaires de télétravail.

Alors que 23% des agents ne disposent pas d’un plan de travail adapté et 36% d’une assise adaptée, nous alertons sur le risque de développement de troubles musculo-squelettiques du fait du télétravail (voir notre communication du 19 février 2024). Pour l’UNSA, les acquis de bonnes conditions physiques de travail en présentiel ne doivent pas se perdre en télétravail.

 

Focus Encadrement :

Le télétravail bouleverse aussi la relation de l’encadrant avec ses collaborateurs. C’est pourquoi, en préparation de cette instance, l’UNSA a demandé à avoir des résultats plus détaillés sur cet aspect.

Si certains télétravailleurs ont plus de difficultés à séparer la vie professionnelle de la vie privé, ce constat est encore plus prégnant pour les encadrants (28% versus 15%) : plus de travail après 20h (22% versus 7%), le weekend (32% versus 11%), et plus de sollicitation en dehors des horaires de travail (32% versus 14%). Le tout étant synonyme de surcharge de travail.

De plus, les encadrants ont souvent, de par leurs fonctions, moins de jours de télétravail et plus de difficultés à les prendre.

Le télétravail, en créant de la distance sociale, met plus souvent les encadrants face à des difficultés dans le management à distance (16%) et les échanges avec leurs équipes en télétravail (28%) sources de conflits et facteurs de risques psycho-sociaux. D’ailleurs, les encadrants représentent 17% des agents ayant sollicité le SAM en 2023 pour une demande individuelle les concernant, en forte hausse sur un an (11% en 2022) : « une organisation et une continuité de service plus complexe de par le télétravail » (Rapport d’activité 2023 du SAM) est l’une des difficulté évoqué. Face à ces difficultés, si les agents souhaitent télétravailler d’avantage (63%), à l’inverse, les encadrants y sont majoritairement défavorables (55%).

Si l’UNSA s’oppose à tout retour en arrière sur le télétravail,

l'UNSA demande la reconnaissance des encadrants par la création d’une NBI d’encadrement
(en plus de l’indemnité télétravail)
comme le permet le Décret n°2006-779 du 3 juillet 2006

 

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